France / Entre 70.000 et 160.000 musulmans tentés par l’islamisme

Auteur de «La croisade islamiste», Jean-Paul Gourévitch dénonce le projet politico-religieux de l’Islamisme.

Interviewé par le magazine «Valeurs Actuelles», il expose tout d’abord les «lignes de fracture» entre l’Islam et l’Islamisme. «Ce qui distingue l’un de l’autre», explique-t-il, «c’est la tentation de la violence. On trouve dans le Coran des versets qui prêchent la tolérance, d’autres la violence. La grande majorité des musulmans retient les premiers : pour eux, l’islam est une religion de paix, ce qui n’est pas le cas pour tous les islamistes».

Cette double lecture possible du Coran n’est pas sans poser problème. En effet, s’il y a deux lectures possibles du Coran, il y a également un risque de basculement d’une lecture à l’autre. D’ailleurs, à ce sujet, Jean-Paul Gourévitch explique que parmi les 3,5 millions de musulmans pratiquants en France, «on compte entre 70 000 et 160 000 fidèles tentés par l’islamisme. (…) Contestant les guerres menées en Afghanistan et en Irak, ils adoptent une attitude anti-occidentale, antichrétienne, antisémite et en partie antifrançaise. Ils se considèrent en guerre contre leurs adversaires, qu’ils présentent comme des croisés».

Enfin, pour M. Gourévitch, malgré le travail des services de renseignements et de polices, la France demeure toujours sous la menace d’attentats : «Les policiers ont démantelé plusieurs filières terroristes mais il n’est pas facile de lutter contre des cellules autonomes, parfois familiales. Le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan encouragerait ici les projets des apprentis djihadistes. On peut même se demander si l’exécution de Merah ne va pas provoquer des répliques…».

Paul OHLOTT

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